Premier film d’un producteur expérimenté, « Barbarians » tente d’emprunter aux genres du folk horror, de l’home invasion et du drame psychologique ? Un peu too much ?
Barbarians (2021)
(Nuit barbare)
Réalisé par Charles Dorfman
Ecrit par Charles Dorfman et Statten Roeg
Avec Tom Cullen, Iwan Rheon, Catalina Sandino Moreno, Inès Spiridonov,…
Direction de la photographie : Charlie Herranz / Production design : Chris Richmond / Direction artistique : Sivo Gluck / Montage : Tommy Boulding / Musique : Marc Canham
Produit par Jason Newmark pour Buckland, Samuel Marshall Films, Media Finance Capital…
Thriller / Horreur
UK
Le domaine de Gateway, dans la campagne anglaise, a été racheté par Lucas (Tom Cullen), un entrepreneur immobilier, à une famille locale. L’endroit est connu par la présence à proximité d’un monolithe sacré. Lucas compte justement utilisé l’atmosphère spirituelle du lieu pour le mettre en valeur auprès d’acquéreurs potentiels sur les réseaux sociaux. Il demande à Eva (Catalina Sandino Moreno), amie et artiste reconnue, de construire une oeuvre monolithique pour participer au projet, contre l’acquisition du premier lot à prix d’ami. Eva s’installe dans les lieux avec son mari Adam (Iwan Rheon), écrivain. Le soir de la livraison du premier lot, qui se trouve être aussi le jour de l’anniversaire d’Adam, Lucas vient passer la soirée avec sa petite amie Chloé (Inès Spiridonov). Mais rien ne va se passer comme prévu.
« Barbarians » est un thriller horrifique qui s’inspire à la fois du folk horror, du drame psychologique et du film d’home invasion en plusieurs parties distinctes. La première moitié installe un univers à la limite du fantastique autour d’un renard mourant, la deuxième un repas tendu entre amis qui dévoile les secrets, attentes/réticences ou plans de chacun. Enfin, quand à la fin du repas, quatre hommes masqués entrent dans la maison, nous passons au film d’home invasion.
Un tel découpage aussi prononcé créé forcément des déséquilibres. Des éléments permettent de relier chaque partie (par exemple le renard, le monolythe et les masques pour la partie folk horror). Mais contrairement à « The Feast », également sorti en 2021, « Babarians » s’éparpille et livre une intrigue de thriller psychologique finalement toute simple où le reste (par exemple l’ambiance folk horror justement) parait juste accessoire. Une intrigue qui par sa simplicité s’oppose également à une symbolique très lourde.
Producteur expérimenté qui avait ses débuts sur « The King’s Speech » (2010), le réalisateur et co-scénariste britannique Charles Dorfman (l’autre co-scénariste étant Statten Roeg, fils d’un certain Nicolas Roeg) manque bizarrement le coche avec un premier film qui parait bien trop amateur et trop mal ficelé. Dommage car « Barbarians » avait quelques bonnes idées et les acteurs se débrouillent plutôt bien.
Après un petit passage par les festivals et quelques salles, « Barbarians » est disponible en VOD depuis avril 2022 et actuellement en France sur la plateforme Prime Video d’Amazon.
