« Une femme disparait » (The Lady Vanishes) est une comédie délicieusement absurde et le dernier grand succès critique et public anglais d’Alfred Hitchcock.

Une femme disparaît d'Alfred Hitchcock

The Lady Vanishes (1938)

(Une femme disparaît)

Réalisé par Alfred Hitchcock

Ecrit par Sidney Gilliat et Frank Launder

Avec Michael Redgrave, Margaret Lockwood, Paul Lukas, Dame May Whitty,…

Gainsborough Pictures

Direction de la photographie : Jack E. Cox / Montage : R.E. Dearing / Musique : Louis Levy et Charles Williams

Tourné aux Gaumont-British Studios, Lime Grove, Shepherd’s Bush, London

Comédie / Thriller

96 mn

UK

Dans le train qui la ramène des Balkans à Londres où elle doit se marier, Iris (Margarte Lockwood) se lie avec une vieille dame, Miss Froy (Dame May Whitty). Or celle-ci disparaît pendant le sommeil d’Iris : à sa place se trouve une autre dame portant les mêmes vêtements. Aucun passager du train ne se souvient de Miss Froy. Assistée par un jeune musicien, Gilbert (Michael Redgrave), Iris mène l’enquête.

Une femme disparaît / the lady vanishes (hitchcock) 1938Avant-dernier film britannique d’Alfred Hitchcock est avant tout une délicieuse comédie absurde. Il y a bien une histoire de disparition sur fonds d’espionnage mais celle-ci n’est qu’un prétexte (même si elle est parfaitement orchestrée), et recycle de nombreuses idées déjà exploitées par le réalisateur, les poussant jusque dans leurs recoins les plus absurdes.

D’ailleurs, la partie thriller ne commence qu’au bout d’une demi heure et est précédée par un premier tiers, situé dans une auberge, lorgnant vers la comédie de boulevard. Néanmoins cette première partie est loin d’être inutile dans la trame générale du film, et permet de poser les différents personnages qu’on va retrouver dans le train où va débuter la partie thriller et expliquer leurs comportements respectifs face à la disparition de la vielle femme.

Le scénario est signé par l’un des duos de scénaristes / réalisateurs les plus célèbres d’Angleterre : Sidney Gilliat et Frank Launder. Leur collaboration donnera naissance à une quarantaine de films principalement durant les années 40 et 50.

Le casting est juste parfait. Le couple que Michael Redgrave (dont c’est la première apparition à l’écran) forme avec Margaret Lockwood fonctionne à merveille, et pour renforcer l’aspect comique, les scénaristes eu la bonne idée de créer un duo de vieux célibataires obsédés par le cricket,  Charters et Caldicott, très réussi et merveilleusement incarné par Basil Radford et Naunton Wayne (duo qui reviendra plusieurs fois à l’écran, notamment dans « Night Train to Munich » de Carol Reed).

« The lady vanishes » est le dernier grand succès critique et public anglais d’Alfred Hitchcock. A sa sortie, le film bat les records d’entrées au Royaume-Uni. Un triomphe qui se répète lors de sa sortie aux Etats-Unis (la critique du New York Times est particulièrement élogieuse), et qui permet à Hitchcock d’obtenir un pont en or de la part d’Hollywood.

 DVD TF1 vidéo (2008). Version sous-titrée et version française.

Blu-ray « Les films de ma vie » (2017). Version restaurée. Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : le livret « L’Odyssée d’un film : Une femme disparaît » de Marc Toullec (32 pages)