Review of: The Glass Cage
Film noir:
Montgomery Tully

Reviewed by:
Rating:
3
On 12 juin 2016
Last modified:29 novembre 2018

Summary:

Un film noir au pitch plutôt absurde et qui vaut surtout par son intrigue atypique et l'humour qui en découle

Un film noir de la Hammer au pitch plutôt absurde et qui vaut surtout par son cadre atypique et l’humour qui en découle

GlassTomb1954

The Glass Cage (1955)

Réalisé par Montgomery Tully

Ecrit par Richard H. Landau d’après le roman de A.E. Martin

Avec John Ireland, Honor Blackman, Geoffrey Keen, Eric Pohlmann, Sidney James, Liam Redmond, Sydney Tafler,…

Directeur de la photographie : Walter J. Harvey

Produit par Anthony Hinds pour Hammer Films et Lippert Films

Film noir / Crime / thriller

Durée : 59mn

UK

Pel Pelham (John Ireland) organise des spectacles de monstre. Il emprunte de l’argent à son ami bookmaker Tony Lewis (Sidney James) pour monter un événement exceptionnel : le grand Henri Sapolio (Eric Pohlmann) va se produire à Londres pour battre son propre record : rester 700 heures sans manger ! Malheureusement un crime vient endeuiller l’événement.

glass_tomb-afficheDes films noirs produits par la Hammer dans les années 50, « The Glass Cage » (rebaptisé plus judicieusement « The Glass Tomb » aux US) est l’un des plus mal aimés.

Il faut dire que l’intrigue est particulière et aujourd’hui assez surréaliste. Un spectacle de monstres où un gros pseudo-italien reste 700 heures sans manger ! Passons sur le fait qu’il est difficile de croire que ce personnage avec son confortable embonpoint ait pour métier de se laisser mourir de faim, on peut aussi se demander s’ils n’auraient pas pu penser à un spectacle un peu moins ridicule et un peu plus spectaculaire (qui vote pour une femme à barbe ?). Et évidemment la question qu’on se pose pendant tout le film n’a pas grand chose à voir avec l’intrigue : il y a des gens qui étaient prêts à payer pour voir ça ? D’autant que rappelons-le à l’époque, les Anglais venaient tout juste d’en finir avec le rationnement (en juillet 1954 pour être précis) !!

On peut aussi regretter que l’ambiance particulière des foires à monstres n’ait pas été mieux exploitée pour faire monter la sauce de ce thriller à l’intrigue finalement très classique (une énième histoire de chantage).

Au rang des bizarreries du film, le personnage du fils du héros Pel Pelham, notre organisateur de spectacles, qui souffre de troubles alimentaires et rêve de se laisser mourrir de faim comme le monsieur dont s’occupe son papa.

Malgré tout « The Glass Tomb » n’est pas complètement inintéressant. Il y a quelques instants de suspense bien exploités, et surtout les dialogues ne sont pas dénués d’humour. En fait l’absurdité de l’intrigue semble relativement assumée, et les dialogues décalés fusent.

Ainsi une mère et son enfant viennent voir le spectacle. Le garçon a le visage recouvert de chocolat et on voit même Pelham écarter sa main brusquement après la lui avoir passée dans les cheveux.

– Je veux un autre chocolat !

– Une gifle c’est tout ce que tu auras ! Maintenant regarde le monsieur s’affamer comme un bon garçon.

Un moment plus tard, notre affamé en chef se précipite contre la vitre de sa cage en verre et fait des grimaces tout en regardant un spectateur manger impassiblement un sandwich devant lui.

Bref, contre toute attente j’ai passé un bon moment devant ce court film, anecdotique, mais agréable à regarder au second degré.

« The Glass Cage » n’a pas eu une production facile. Il est sorti plus d’un an après avoir été tourné, et a été raccourci de dix minutes (d’où sa durée inférieure à une heure), ce qui explique peut-être la brièveté de certains rôles (notamment la famille de Pelham) un peu expédiés.

Notons que le film est réalisé par le scénariste et réalisateur irlandais Montgomery Tully qui oeuvrera quasiment toute sa carrière dans la série B notamment pour Merton Park Studios. Il a signé en tout trois films noirs pour la Hammer.

Au niveau du casting, on est gâté. L’acteur canadien John Ireland fait du bon boulot, surtout quand on considère l’improbabilité de son rôle. Et dans celui – anecdotique malheureusement – de sa femme, la James Bond girl et première héroïne de « The Avengers », Honor Blackman. On aperçoit aussi dans un rôle plus conséquent Sid James qui deviendra bientôt la star des « Carry On », ou Eric Pohlmann qui est l’un des seconds rôles récurrents de la Hammer.

DVD zone 0 US. Studio VCI Entertainment. Version originale sans sous titrage. Disponible dans le coffret « Hammer Film Noir Double Feature – Collector’s set 2 ». Commentaire audio par Richard Roberts.