Horreur:
John Gilling

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2
On 30 juin 2018
Last modified:14 décembre 2018

Summary:

Dernier film de la Hammer tourné aux Studios de Bray, quelques personnages bien brossés compensent une intrigue paresseuse

Dernier film de la Hammer tourné aux Studios de Bray, quelques personnages bien brossés compensent une intrigue paresseuse

Mummy’s Shroud (1967)

(Dans les griffes de la momie)

Réalisé par John Gilling

Ecrit par John Gilling et Anthony Hinds d’après une idée de John Elder

Avec André Morell, John Phillips, David Buck, Elizabeth Sellars, Richard Warner, Roger Delgado, Maggie Kimberly, Eddie Powell,…

Direction de la photographie : Arthur Grant / Direction artisitque : Don Mingaye / Montage : Chris Barnes / Musique : Don Banks

Produit par Anthony Nelson Keys pour Hammer Film Productions et Seven Arts

Horreur

UK

il y a deux mille ans en Egypte, le fils du pharaon meurt dans le désert. Son fidèle serviteur l’enterre et promet de protéger sa sépulture. En 1920, une expédition financée par le riche industriel Stanley Preston (John Phillips) retrouve enfin la momie du fils du pharaon. Un indigène leur lance une malédiction, mais seule la linguiste Claire de Sangre (Maggie Kimberly) la prend au sérieux.

« Mummy’s Shroud » fait partie des tentatives de la Hammer de retrouver le succès de la fin des années 50 alors que sa recette d’horreur gothique s’essouffle depuis déjà le milieu des année 60.

Retour en 1959. Le scénariste Jimmy Sangster adapte une nouvelle fois pour Terence Fisher un monstre du catalogue Universal, après Frankestein et Dracula – pour la première fois avec l’accord du studio américain ! « The Mummy » (La malédiction des pharaons), qui compte au casting encore une fois Peter Cushing et Christopher Lee connait un joli succès public et critique. Cinq ans plus tard, la Hammer retourne aux antiquités égyptiennes avec un « The Curse of the Mummy’s Tomb » (1964) opportuniste et peu inspiré.

En 1967, le studio revient donc aux momies. Aura-t-elle plus d’inspiration ?

L’intro de 7 minutes est un peu longuette et le déroulé de l’intrigue offre peu de surprises. Néanmoins les personnages principaux sont dignes d’intérêt. Le méchant mémorable de l’histoire n’est pas tant le monstre (la momie qui tente de protéger le corps du pharaon) que Stanley Preston (John Phillips) le riche industriel et financier de l’expédition. Ce sinistre personnage, imbu de sa personne et de son argent, traite avec mépris son entourage. Sa principale victime est son esclave et souffre douleur personnel, je veux dire son attaché de presse,  Longbarrow (Michael Ripper qui livre ici une délectable composition de personnage mielleux et sous influence). Côté familial, Stanley Preston ne peut pas compter sur un amour inconditionnel. Sa femme ne connaît que trop bien son mari (Elizabeth Sellars) et prend un malin plaisir à le contredire et l’humilier, et son fils Paul ( David Buck) qui faisait partie de l’expédition l’accuse à raison de vouloir prendre la découverte à son compte. Une fois que le danger se fait trop pressant, Stanely Preston n’a qu’un désir, rentrer en Angleterre, même s’il doit laisser tout le monde derrière lui.

De leur côté, les méchants indigènes de service (le gardien du tombeau et sa mère voyante) ne sont que des instruments cruels de la prophétie.

Comme d’habitude chez Hammer, même pour ses plus médiocres productions de l’époque, la qualité de production et des interprètes compense un scénario pas original pour un sou.

Abonné aux films de genre depuis le début de sa carrière à la fin des années 40, le réalisateur et co-scénarsite John Gilling avait déjà collaboré plusieurs fois avec la Hammer, réalisant des films de bonne facture notamment « The Shadow of the Cat » (Le spectre du chat, 1961), le film d’aventures « The Brigand of Kandahar » (1965) ou encore « The Plague of the Zombies » (L’invasion des morts-vivants, 1966).

Tourné entre le 12 septembre et le 21 octobre 1966, « Mummy’s Shroud » est le dernier film de la Hammer à avoir été tourné aux mythiques studios de Bray. Il est sorti en juin 1967 en double programmation avec le plus conséquent « Frankenstein Created Woman » réalisé par Terence Fisher.  La réception critique et publique de l’époque pour « Mummy’s Shroud »  fut des plus tièdes. Et la Hammer laissera définitivement tombé les monstres Egyptiens.

DVD zone 2 FR. Studio Metropolitan Vidéo (2005). Version orignale sous-titrée en français et version française.

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