Un prêtre catholique serial killer s’en prend à des jeunes pécheresses qui ont l’impudence de venir se confesser dans son église. Un Pete Walker de très bonne facture

House of Mortal Sin (1976)

(Mortelles confessions)

Réalisé par Pete Walker

Ecrit par David McGillivray d’après une histoire de Pete Walker

Avec Anthony Sharp, Susan Penhaligon, Stephanie Beacham, Sheila Keith, Norman Eshley,…

Direction de la photographie : Peter Jessop / Montage : John Black / Musique : Stanley Myers

Produit par Pete Walker pour Pete Walker (Heritage) Ltd.

Horreur

104mn

UK

Le père Xavier Meldrum (Anthony Sharp) est un prêtre catholique puritain qui enregistre les jeunes femmes qui viennent se confesser et les fait chanter pour qu’elles abandonnent leur vie dissolue…

Suite à ses retrouvailles avec un ami d’enfance Bernard (Norman Eshley) qui a intégré l’église catholique, Jenny (Susan Penhaligon) décide d’aller faire un tour dans l’église où il officie. Mais une fois là-bas, elle se retrouve dans le confessionnal avec un homme qui lui pose des questions très personnelles sur sa vie sexuelle. Sous la pression, elle avoue s’être fait avorter. Troublée, elle part en courant. Elle parle de son expérience à son petit ami qui se rend dans l’église pour avoir une petite discussion avec le prêtre. Mais celle-ci tourne très mal !

« House of Mortal Sin » est le troisième et avant-dernier film d’horreur écrit par David McGillivray et réalisé par Pete Walker après « House of Whipcord » et « Frightmare« , sortis en 1974, et avant « Schizo » (1976).

Par sa thématique, « House of Mortal Sin » ressemble beaucoup à « House of Whipcord ». Dans les deux films, un individu âgé, représentant l’autorité, veut laver les jeunes femmes de leurs moeurs dissolues, quitte à aller jusqu’au meurtre. Ici l’église catholique en prend pour son grade, car s’il y a une leçon de ce film, c’est bien qu’un prêtre, grâce à son autorité et la bienveillance dont il fait l’objet, peut se permettre les actes les plus immondes sans être même suspecté (qui a parlé de pédophilie ?).

Mais si « House of Whipcord » se rapprochait d’un sous-genre souvent prétexte à de l’érotisme bon marché (celui du film de prison de femmes – mais le film de Walker et Mc Gillivray en dépasse largement les codes), ici le duo s’est concentré sur un sous-genre moins usé, et pourtant tellement prometteur, celui du film d’horreur catholique. Et on a droit à un prêtre fou serial killer d’anthologie !

L’acteur Anthony Sharp, homme de théâtre qui a largement oeuvré au cinéma et à la télévision dans des seconds rôles, est ici tout simplement parfait dans le rôle de ce prêtre fou et vicieux qui a une obsession pour les jeunes femmes en perdition. A noter que Walker avait proposé le rôle d’abord à l’inévitable Peter Cushing mais que celui-ci avait refusé pour emploi du temps surchargé. Et après tout, vu le résultat, ce n’est pas si mal.

Notre prêtre a pour seule compagnie sa mère sénile et sa gouvernante, terrible créature cyclopéenne, secrètement amoureuse de notre « bon » prêtre et qui torture la vieille femme en cachette pour s’être opposée à leur liaison ! La gouvernante est incarnée par la toujours terrifiante Sheila Keith – qu’on retrouve d’ailleurs au générique de tous les autres films horrifiques de Walker.

Le scénario est bien construit, les acteurs excellents, et la réalisation de Walker à l’unisson. Bref, encore une fois une très bonne pioche d’horreur seventies, époque à laquelle les grands studios britanniques du genre (Hammer,Amicus,…) avaient du mal à se renouveler.

Comme pour « House of Whipcord », Artus Films nous livre un combo Blu-ray/DVD avec une très belle image et une interview en bonus. Ici c’est Alain Petit qui se livre à l’exercice.

Combo Blu-ray/DVD FR. Studio Artus FIlms (2018). Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : « La maison des péchés », interview avec Alain Petit (19mn).