Thriller:
David Drury

Reviewed by:
Rating:
3
On 18 septembre 2015
Last modified:18 septembre 2015

Summary:

Thriller paranoïaque honorable mais un peu confus. L'un des premiers rôles conséquents de Gabriel Byrne.

Thriller paranoïaque honorable mais un peu confus. L’un des premiers rôles conséquents de Gabriel Byrne.

Defence of the Realm

Defence of the Realm (1986)

Réalisé par David Drury

Ecrit par Martin Stellman

Avec Gabriel Byrne, Greta Scacchi, Denholm Elliott, Fulton Mackay, Robbie Coltrane,…

Directeur de la photographie : Roger Deakins

Musique : Richard Harvey

Produit par Robin Douet, Lynda Myles et David Puttnam (exec) pour Enigma Productions

Thriller

UK

Jeune journaliste dans un quotidien britannique, Nicholas ‘Nick’ Mullen (Gabriel Byrne) reçoit un coup de téléphone anonyme qui lui permet de prouver qu’un parlementaire est un espion à la solde de l’Allemagne de l’Est. Mais Mullen commence à se demander si on s’est pas servi de lui. 

DefenseOftheRealm1986affiche« Defence of the Realm » est un thriller paranoïaque sur fond de menace atomique, de conflit est-ouest, d’espionnage et de contrôle de l’information par le gouvernement. Bref des thèmes à la mode dans les années 80 où l’escalade nucléaire et la tension anti-communiste des années Thatcher-Reagan font craindre le pire. Néanmoins ici les communistes ont un rôle secondaire, le véritable méchant du film étant national.

Jusqu’où le gouvernement britannique serait-il prêt à aller pour cacher des informations compromettantes ? Le titre du film est lui-même une référence au « Defence of the Realm Act 1914 » qui limitait certains droits des citoyens pendant la guerre.

Au centre de l’histoire, le journaliste Nicholas ‘Nick’ Mullen (interprété par David Byrne dans l’une de ses premières têtes d’affiche) découvre qu’il a été manipulé et se pose trop (?) de questions suite à la mort accidentelle de son collègue et ami Vernon (Denholm Elliott). Il se sent rapidement surveillé, alors que les informations qu’il récolte laissent supposer que le gouvernement aurait pu tenter de cacher un incident nucléaire évité de toute justesse.

Le scénariste Martin Stellman, qui avait auparavant travaillé sur les films musicaux mythiques « Quadrophenia » (1979) et « Babylon » (1980), oeuvre ici dans un genre très différent ! Il livre une histoire pas toujours très claire (bien qu’on puisse répliquer que ce trait est un classique du thriller parano) et in fine, à mon goût, moyennement convaincante (ce qui est plus gênant). La fin choisie (plusieurs auraient été tournées) peut soit intriguer, soit frustrer le spectateur (voir les deux en même temps).

Le casting est en or (Denholm Elliott en tête dans la peau d’un vieux journaliste dépassé et désabusé qui noie sa dépression dans l’alcool), mais les acteurs ne sont pas toujours très bien utilisés. Les personnages manquent quasiment tous d’épaisseur, voir frôlent l’inutilité (le collègue journaliste de Nick, Leo joué par Robbie Coltrane, à qui on a la furieuse impression qu’ils ont dû couper une ou plusieurs scène(s) !). La jeune actrice italienne Greta Scacchi, alors encore au début de sa carrière, est juste sublime mais là aussi on aurait aimé que sa relation avec Nick soit un peu plus travaillée.

La réalisation de David Drury est tout à fait convenable mais n’aide pas vraiment à clarifier le propos. Elle véhicule néanmoins (dans certaines scènes) une certaine oppression palpable tout à fait dans l’esprit du scénario. Drury n’a réalisé qu’une poignée de films pour le cinéma, et se consacrera à partir du début des années 90 à la télévision et travaillera  sur des mini séries (Children of the North) ou des séries (Ashes for Ashes, The Paradise,…).

[xrr rating=6/10]

DVD zone 2 UK (2008). Studio Network. Version anglaise sans sous titres. 

DVD zone 1 US (2003). Studio MGM. Sorti sous le titre « Defense of the realm ». Version anglaise avec des sous-titres français

DVD zone 2 FR (2007). Studio D’VISION. Sorti sous le titre « Au nom du royaume ». Version française seulement.